Un Préfet de police hors-la-loi ?

Place d'Italie, Paris. Premier anniversaire du mouvement des Gilets jaunes. 16 novembre 2019, 13 h 30. David Libeskind vient d'apprendre, avec Priscillia Ludosky et Faouzi Lellouche, les deux autres co-déclarants de cette manifestation autorisée et légale, qu'elle est subitement annulée par le préfet de police, à peine une demi-heure avant qu'elle ne débute.

Vont ensuite s'enchaîner les violences policières, dont de possibles violations du droit, d'autant plus qu'elles produiront des conséquences graves, avec de nombreux blessés.

Ce n'est ni la première ni la dernière fois, mais ce jour-là est emblématique d'un système coercitif qui semble s'affranchir du droit et, de toute évidence, dépasse le seul préfet de police de Paris.

Si le droit peut être violé impunément par les plus hautes autorités, que vaut cette démocratie ? L'exigence d'enquête et de justice est désormais un devoir.

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Docteur en droit privé, David Libeskind est un avocat engagé dans la défense des libertés publiques. Face aux premières violences de l'État contre le mouvement des Gilets jaunes, il fonde dès décembre 2018 un groupe sur les réseaux sociaux, « Robes noires et Gilets jaunes », d'environ 20 000 membres aujourd'hui, pour assurer leur défense individuelle et collective.

Praticien expérimenté dans les champs du droit du travail, du droit pénal et du droit de la famille, il est aussi chercheur associé et enseignant, particulièrement investi dans les liens unissant le droit et la psychologie.

David Libeskind est membre du Comité d’éthique de l’UFR SPSE de l’université Paris Nanterre – UPL, impliqué sur les questions éthiques importantes et spécifiques aux domaines de la psychologie, des sciences de l’éducation ainsi que des neurosciences et de l’éthologie.